Plan 1e : la solution de prévoyance professionnelle taillée pour les cadres
Posté le 21 juil. 2025

Plan 1e : la solution de prévoyance professionnelle taillée pour les cadres

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Temps de lecture : 8 mins.

Si vous touchez un salaire de cadre, vous avez sans doute déjà constaté que le plafond de la LPP standard s’arrête bien avant vos revenus réels : au-delà de CHF 90'720 (en 2025), chaque franc supplémentaire échappe purement et simplement à la prévoyance professionnelle obligatoire. Résultat ? Des cotisations trop faibles, un placement par défaut limité et, in fine, une rente vieillesse qui ne reflète pas vos efforts. C’est précisément pour combler ce « trou » que le plan 1e a été créé.

Concrètement, le plan 1e permet aux entreprises d’offrir à leurs cadres une caisse ou fondation distincte, où la partie du salaire dépassant le seuil légal est à nouveau assurée. Vous choisissez un profil de risque, vous bénéficiez de taux de rendement potentiellement supérieurs, et vous optimisez votre fiscalité : les versements restent déductibles, les gains capitalisent à l’abri de l’impôt, et la sortie (capital ou rente) peut être planifiée pour réduire la charge fiscale au moment de la retraite ou en cas de décès ou d’invalidité.

Si vous cherchez une solution pour sécuriser votre avenir financier tout en réduisant vos impôts, restez avec nous : la prévoyance 1e pourrait bien être votre meilleur allié.

Qu’est-ce qu’un plan 1e ?

Définition et cadre légal

Le plan 1e est une solution de prévoyance professionnelle « surobligatoire » régie par l’article 1e de l’Ordonnance sur la prévoyance professionnelle (OPP 2). Il couvre la part de salaire qui dépasse la limite LPP et permet à chaque assuré de choisir sa propre stratégie de placement (jusqu’à dix profils de risque, dont au moins un très prudent). Cette liberté de choix distingue clairement le plan 1e des caisses traditionnelles où les actifs sont gérés collectivement.

Limites salariales et montant assuré

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, le salaire annuel maximal LPP est passé à CHF 90'720 ; la frontière du plan 1e se situe donc à CHF 136'080 (soit 1,5 × le plafond LPP). Toute rémunération entre ces deux montants peut être versée dans une fondation ou caisse 1e, générant de nouvelles cotisations déductibles et des prestations supplémentaires en matière de rente vieillesse, de décès ou d’invalidité.

Fonctionnement concret

  • Structure : l’employeur crée ou adhère à une fondation 1e séparée de la caisse de base.

  • Compte individuel : vos avoirs sont cantonnés à votre nom ; ils ne subventionnent pas les autres assurés.

  • Stratégies : vous choisissez le profil (obligations, équilibré, actions, durable …) adapté à votre horizon et à votre tolérance au risque ; le taux de rendement vous revient intégralement, qu’il soit positif… ou négatif.

  • Absence de garantie : contrairement à la LPP minimale, il n’y a pas de taux d’intérêt garanti ni de protection du Fonds de garantie LPP — un point essentiel à intégrer dans votre décision.

Qui peut en bénéficier ?

Le plan 1e vise les cadres et tout collaborateur dont le revenu dépasse CHF 136'080. L’adhésion reste facultative : l’entreprise décide d’offrir (ou non) cette option, tandis que chaque employé choisit ensuite d’y investir tout ou partie de son salaire surobligatoire. Les frontaliers franco-suisses, dès lors qu’ils cotisent au 2ᵉ pilier en Suisse, peuvent également en profiter sous certaines conditions — un atout pour ceux qui veulent optimiser leur fiscalité et sécuriser des placements en francs suisses.

En résumé : le plan 1e ré-ouvre la porte de la prévoyance aux revenus qui restaient jusqu’ici « hors champ ». Grâce à une gestion individualisée et à un levier fiscal attractif, il constitue la première brique à examiner lorsque l’on souhaite transformer un haut salaire en rente solide et en capital bien protégé.

Avantages clés pour les cadres

Un salaire assuré (et une rente) enfin à la hauteur

Dans le régime obligatoire, tout ce qui dépasse CHF 90'720.- (plafond LPP 2025) n’est pas couvert ; avec le plan 1e, la tranche comprise entre 136'080 et 907'200 francs suisses redevient assurable. Vos cotisations supplémentaires se capitalisent donc au lieu de rester hors du 2ᵉ pilier, ce qui se traduit mécaniquement par une rente vieillesse plus élevée et un meilleur capital de sortie.

Liberté et potentiel de rendement

Chaque assuré choisit sa stratégie de placement (jusqu’à dix profils, dont un très prudent). Vous encaissez 100 % de la performance, positive ou négative, sans subventionner les autres assurés. Cette individualisation ouvre la porte à des allocations plus dynamiques (actions, private markets, ESG…) et donc à un taux de rendement potentiellement supérieur à celui d’une caisse enveloppante.

Optimisation fiscale puissante

  • Cotisations et rachats : déductibles du revenu imposable, jusqu’à 25 % du salaire assuré selon le plan retenu.

  • Capitalisation : gains exonérés tant que les avoirs restent dans la fondation.

  • Sortie : imposition séparée, à taux unique, souvent plus douce qu’un revenu.
    Un cadre supérieur gagnant 300'000 francs suisses peut ainsi augmenter ses versements déductibles d’environ CHF 10'000.-/an et ouvrir un potentiel de rachat additionnel de plus de 750'000 francs suisses.

Coûts de risque et sécurité renforcée

Coûts de risque réduits : dans un plan 1e, les primes invalidité/décès sont en moyenne 15 – 30 % plus basses qu’en caisse LPP classique, la population de cadres présentant moins de sinistres. De plus, l’article 66 LPP impose à l’employeur de prendre en charge au moins 50 % de ces cotisations, ce qui allège encore la facture nette pour le collaborateur.

Attractivité RH & bilan de l’entreprise

Pour l’employeur, proposer un plan 1e supprime le risque de découvert lié au taux minimum garanti et améliore les ratios IFRS/US GAAP. C’est aussi un argument de rétention pour des talents qui veulent piloter leur prévoyance.

En bref : grâce au plan 1e, les cadres transforment la part haute de leur salaire en un levier d’épargne fiscalement privilégié, piloté à leur main, et protégé contre la redistribution. Un trio gagnant : rente renforcée, fiscalité allégée, rendements personnalisés.

Comparatif des principaux fournisseurs de plans 1e

Méthode. Nous avons sélectionné 4 fondations 1e parmi les plus répandues chez les employeurs suisses : Swiss Life, AXA, Liberty et PensExpert. Les chiffres 2024 publiés par les fondations ou par des études de marché servent de référence ; les rendements indiqués concernent le profil « équilibré » ou l’intérêt global crédité. Les performances restent évidemment liées à la stratégie de placement choisie par chaque assuré.

Fondation / assureur Type & couverture du risque Profils de placement proposés Rendement 2024 (profil équilibré) Frais / TER indicatif Points forts

Swiss Life Collective Foundation Invest

Semi-autonome ; décès & invalidité 100 % réassurés

8 stratégies (de « Savings » garanti à 75 % actions)

+ 5,85 % (Balanced)

0,45 – 1,00 % selon la stratégie

Plateforme myLife très intuitive ; possibilité de passer à un compte épargne garanti (0 % actions) sans frais

AXA Foundation 1e

Semi-autonome ; risque entièrement réassuré

Jusqu’à 10 profils (incl. durable & low-carbon)

+ 3,0 % crédités sur l’avoir global 2024

0,40 – 0,85 % (admin + gestion) *

Portail myAXA avec simulateur de rente ; option de moduler la rente partenaire à la retraite

Liberty 1e Flex Invest Foundation

100 % autonomie d’investissement ; risques réassurés à la carte

Architecture ouverte : > 100 fonds + mandats externes

Performance dépend du fonds (ex. indice 60 % actions : + 4,3 % 2024)*

0,60 % plafond tout compris (gestion + admin)

Indépendant des assureurs, forte orientation ESG, appli mobile pour changements quotidiens

PensExpert PensFlex

Semi-autonome ; modules risque personnalisables

Jusqu’à 12 profils + mandats externes

2024 : fourchette -2 % (prudent) à +7 % (actions) *

0,35 – 0,75 % (selon modèle)

Solutions très flexibles pour frontaliers ; possibilité de scinder entre plusieurs fondations

* Données tirées des rapports annuels 2024 disponibles publiquement ; certaines fondations n’affichent pas un taux unique mais une fourchette par profil (nous citons ici le profil équilibré ou le coût maximum pour donner un ordre de grandeur).

Ce qu’il faut retenir

  • Performance vs. garantie. Swiss Life et PensExpert affichent en 2024 les meilleurs rendements sur les profils équilibrés, mais ce résultat varie fortement avec la proportion d’actions. AXA mise plutôt sur la stabilité (taux crédité unique), tandis que Liberty joue la carte de l’architecture ouverte pour laisser l’assuré capter les marchés qu’il préfère.

  • Frais et transparence. Les TER restent globalement compris entre 0,35 % et 1,0 % — au-dessus d’une caisse LPP traditionnelle mais bien inférieurs à certains fonds retail. Sur un capital de 500'000 francs, un écart de 0,40 % de frais représente CHF 2'000.- par an : un critère à ne pas négliger lors de la sélection du fournisseur.

  • Fonctionnalités digitales. Tous les acteurs proposent désormais un portail ou une appli pour changer de stratégie et simuler la future rente vieillesse ; Swiss Life et AXA se distinguent par des simulateurs intégrés pour les rachats ou les retraits (WEF).

  • Couverture risques invalidité / décès. Les plans 1e sont semi-autonomes : le rendement n’est pas garanti, mais le risque peut être totalement réassuré (Swiss Life, AXA) ou modulable (PensExpert, Liberty), intéressant si votre entreprise veut ajuster son coût.

Astuce optimisation : comparez d’abord les frais et la profondeur des gammes d’investissement ; ensuite, vérifiez la qualité de l’interface (portail, reporting) et la flexibilité pour changer de profil sans pénalité. Un plan 1e performant mais rigide peut s’avérer moins rentable qu’une solution un peu moins performante mais basculable rapidement en cas de turbulences de marché.

Déductibilité des cotisations : un rabais fiscal immédiat

Les cotisations que vous (et votre employeur) versez dans un plan 1e sont traitées comme toutes les cotisations du 2ᵉ pilier : elles sont intégralement déductibles de votre revenu imposable. Le capital déjà accumulé et les gains de placement restent, eux, exonérés d’impôt sur le revenu et de l’impôt sur la fortune tant qu’ils demeurent dans la fondation.

Effet concret : avec un taux marginal combiné (fédéral + cantonal + communal) proche de 35 % pour les hauts revenus, chaque CHF 10'000.- dirigé vers le plan 1e réduit immédiatement votre facture fiscale d’environ 3'500 francs.

Simulation chiffrée : quel impact sur votre revenu net ?

Prenons un cadre domicilié dans un canton « moyen » :

Donnée-clé Hypothèses

Salaire brut

CHF 250'000.-

Part surobligatoire (≥ 136'080.-)

CHF 113'920.-

Cotisation volontaire plan 1e (employé : 5 %)

CHF 5'696.-

Taux marginal d’impôt

35 %

Rendement net annuel supposé

3 %

Horizon

20 ans

Taxe séparée sur le capital (art. 38 LIFD)

6 %

  • Résultat immédiat :

    • Économie d’impôt annuelle ≈ 1'994 francs.

    • Coût net annuel (cotisation – économie d’impôt) ≈ 3'702 francs.

  • Après 20 ans (capitalisation à 3 %) :

    • Capital brut ≈ 153'000 francs.

    • Capital net après impôt séparé (6 %) ≈ 144'000 francs.

    • Effort net cumulé (20 × 3 702) ≈ 74'000 francs.

    • Gain net final ≈ 70'000 francs.

Lecture rapide : pour un effort de CHF 3'700.- par an, le plan 1e vous laisse au bout de 20 ans environ CHF 70'000.- de patrimoine supplémentaire après impôt et vous restez libre de prolonger ou d’augmenter les versements.

Capital ou rente : quelle fiscalité à la sortie ?

Forme de prestation Imposition Atouts / points de vigilance

Rente mensuelle

Taxée comme revenu ordinaire (progressif)

Idéale pour un cash-flow régulier ; pas de risque de sur-imposition ponctuelle mais taux plein sur la durée.

Capital unique

Taxé séparément, à un barème spécial ≈ ⅕ du taux ordinaire (art. 38 LIFD)

Taux nettement plus doux ; permet de rembourser un prêt ou d’investir. Attention : si vous retirez plusieurs capitaux la même année (pilier 3a, libre-passage…), ils sont additionnés pour le calcul.

Mix capital + rente

Chaque partie suit son propre régime

Permet d’équilibrer fiscalité (capital) et sécurité (rente).

À retenir

  • Le plan 1e combine déduction immédiate, capitalisation hors-impôt et taxation finale adoucie.

  • Le choix entre rente et capital dépendra de votre lieu de retraite, de votre besoin de liquidités et de votre situation successorale. Notre conseil : simulez les deux scénarios avant de trancher.

En deux phrases

  1. Chaque franc versé dans un plan 1e réduit d’abord vos impôts, puis travaille à l’abri du fisc.

  2. Au moment de la retraite, vous décidez si vous préférez une rente sûre (mais imposée comme un revenu) ou un capital moins taxé : la flexibilité reste entière, le levier fiscal aussi.

Le plan 1e transforme la partie haute de votre salaire de cadre en épargne futée : cotisations déductibles, placements personnalisés et fiscalité de sortie allégée. En bref, c’est le trio gagnant prévoyance – rendement – tranquillité d’esprit.

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